VivelaPub analyse des tendances publicitaires
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Et si le court métrage était l’avenir du spot publicitaire ?

La frontière entre la publicité et le cinéma a toujours été très fine. Dans son format cependant, la publicité s’est rarement aventurée au-delà du classique spot publicitaire, d’une durée comprise entre 10 et 30 secondes. Deux raisons : le prix du spot est calculé à la seconde, l’attention du spectateur, qui (paraît-il) serait incapable de rester concentré sur une durée plus longue. Intéressons-nous à 2 contre-exemples à succès, très similaires qui tendent à prouver que l’univers publicitaire n’est pas toujours si formaté que l’on pense.

Tout d’abord, mettez-vous bien à l’aise, et offrez 7 minutes de votre temps à ces 2 spots.

Intermarché – #lamourlamour (Mars 2017)

Monoprix : Le film #LaitDroleLaVie (Mai 2017)

Troublantes similarités n’est ce pas ? Copycat ou simple coincidence ? Demandez son avis à Joe la Pompe. Pour ma part, je penche pour la coincidence, car avec seulement 2 mois d’écart entre les 2 pubs, je doute que Monoprix ait eu le temps de concevoir son film durant ce laps.

Voici 5 ingrédients similaires entre ces 2 publicités :

  • Hors format : la plus visible et la plus audacieuse des décisions, surtout dans le secteur de l’industrie alimentaire, où la créativité est très encadrée.
  • Love story séquencée : les 2 histoires s’articulent autour d’un coup de foudre d’un jeune homme pour une jeune femme, de façon légère et bien séquencée.
  • Choix musical recherché et adéquat : L’amour l’amour de Mouloudji (1963), dépoussiéré par Intermarché ; Thirteen de Big Star, pour Monoprix, également un tube du grenier (1972)
  • Des comédiens justes : personne ne surjoue son rôle, comme trop souvent dans la publicité
  • Une publicité sur les valeurs plutôt que sur le produit : il serait compliqué de communiquer sur autre chose de toute façon lorsque l’on est Intermarché ou Monoprix…

A mon goût, la publicité Monoprix est encore meilleure car elle s’inscrit parfaitement dans l’identité forte du groupe, là ou la publicité pour Intermarché n’a finalement aucun codes reconnaissable de la marque. En 2010, Monoprix change de Charte Graphique pour son packaging. Les couleurs sont criardes, la typographie vous met une claque, l’influence du Pop Art se fait ressentir. Ce changement de graphisme est accompagné d’accroches faisant la part belle aux jeux de mots. Bref, les créatifs du projet se sont fait plaisir, et les produits Monoprix sont maintenant clairement identifiables (qui se souvient de leur packaging précédent ?). Les mots remplacent les images, ce qui est tout de même osé ! Monoprix sera d’ailleurs récompensé en 2011 du Grand Prix Stratégies de la publicité. Sept ans plus tard, tout le court-métrage repose sur cette charte graphique et son concept d’accroches humoristiques, ce qui ne peut qu’augmenter le capital sympathie pour Monoprix la prochaine fois que vous passerez devant une brique de lait #laitdrolelavie !

Certains puristes un brin tatillons pourront toujours rétorquer l’incohérence temporelle. A peu près 10 ans se sont écoulés entre les 2 phases. Or, cette charte graphique n’existe que depuis 7 ans. Qu’importe, l’amour aussi est incohérent !

2 commentaires (+ajouter le votre ?)

  1. Opération street marketing - 16 Juin 2017 à 08:55:20

    Bonjour,
    Bon choix de sujet ! Il est vrai que les courts métrages sont plus attractifs de nos jours.

    Répondre

  2. photographe publicité grenoble - 11 Sep 2017 à 13:37:09

    Bonjour
    Le sujet est bien choisi une fois de plus.
    Les sujets de tous les jours que l’on devrait aborder plus souvent.
    Bien cordialement

    Répondre

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